Jeanne-Louise Farrenc (1804-1875) est une compositrice et pianiste française, qui fut professeure de piano au Conservatoire de Paris de 1842 à 1872. A une époque où il était bien difficile pour une femme de s’imposer dans le domaine artistique, Louise Farrenc eut la chance de recevoir une solide formation musicale et d’être fortement soutenue par son mari qui était lui-même flûtiste, compositeur et éditeur. Elle fut également une grande pédagogue, professeur au Conservatoire National de Paris, et dut lutter pendant plusieurs années pour obtenir une égalité de traitement avec ses collègues masculins. Elle laisse une oeuvre abondante, fort appréciée de son vivant, comprenant de la musique pour piano, de la musique de chambre et de la musique symphonique. Elle était connue et reconnue, elle a d’ailleurs reçu deux fois le prix Chartier de l’Académie des Beaux-Arts (1861 et 1869) mais après sa mort, son nom et son oeuvre ont été progressivement effacés. On commence seulement à redécouvrir cette compositrice de talent qui fut une pionnière en son temps.
Sa musique de chambre fait preuve de très grandes qualités notamment dans le Nonetto en Mi bémol Majeur op.38, composé en 1849. Après avoir composé trois symphonies, Louise Farrenc était très intéressée par la combinaison entre familles d’instruments, combinaison qu’elle a magnifiquement réalisée dans le nonet. Cette oeuvre fut exécutée pour la première fois en 1850 dans les salons Erard par des interprètes prestigieux dont le célèbre violoniste Joseph Joachim, grand ami de Brahms.
Le Nonetto pour flûte, hautbois, clarinette, cor, basson, violon, alto, violoncelle et contrebasse, en Mi bémol majeur op.38 est composé de 4 mouvements :
1. Adagio — Allegro
2. Andante con moto (air avec variations)
3. Scherzo
4. Adagio – Allegro
L'heure de musique 